Je suis parti de Chamonix le 10 mai 2006 vers 10h30 sous une légère pluie qui tourna au déluge au bout de 5 ou 6 km, avant de virer à la neige à la fin de matinée ! Une vrai journée d’hiver, la neige tenait sur les routes ! Glissade, chute, et déjà une casse matérielle. Ce fût un faux départ. Devant l’adversité météorologique et mécanique je décidai de repartir le lendemain depuis Annecy, après avoir réparé mon SkateDrive. Evitant la partie Megève-Ugine, et profitant d’une météo bien plus clémente.
Mon tracé privilégiait les petites routes à faible circulation, et sans trop de dénivelée. Malheureusement, qui dit petites routes dit mauvais bitume ! En fait je vais vite renoncer aux toutes petites routes et même faire de la nationale vers Bollene.

Même si 90% des automobilistes font attention et un réel effort pour s’écarter en doublant, il reste quand même un certain nombre de dangereux conducteurs inconscients. Ils doublent un roller comme ils doublent un vélo, en passant à un mètre du bonhomme. Le problème est que s’ils visent lorsque vous êtes en poussée sur la jambe droite, ils passent lorsque vous lancez la gauche. Et dans le mouvement du patineur, la jambe gauche a vite fait de couvrir le mètre en question !

Outre le fait que j’étais un pur débutant sur des rollers, je l’étais aussi dans l’épreuve solitaire. On est jamais très “seul” sur les routes de France,  mais je dois avouer que la solitude peut être parfois pesante, même si aujourd’hui elle produit sur moi comme une attirance m’invitant à la côtoyer à nouveau. En fait le plus frustrant, c’est de ne pas pouvoir partager le même souvenir avec un compagnon d’aventure...